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De l’art pour la protection de l’environnement

Image from Saïdou Dickou - protection de l'environneemnt

La protection de l’environnement est un enjeu majeur, de plus en plus au devant de la scène. Les artistes Africains et des diasporas ne sont ni muets ni insensibles à cette problématique. En effet, on ne compte plus le nombre d’expositions et d’oeuvres visant à la sensibilisation et à la mobilisation. Certains artistes ne se limitent pas qu’à la création de leurs productions. Ils ont un engagement plus diversifié.

A l’occasion d’un mois de septembre  {ndlr. voir NB ci-dessous} qui met l’environnement sous les feux des projecteurs, nous vous en présentons quelques uns.

 

Kwame Aidoo A.K.A. Kwame Write

C’est un multi-artiste, trentenaire, d’origine ghanéenne. Il se produit un peu partout en exposant ses oeuvres, en participant à des actions militantes ou en séjournant dans des résidences d’artistes. La récente exposition de Kwame à Berlin, accompagnée par des poèmes, faisait un lien surprenant entre la question environnementale et les croyances populaires. Une manière de souligner le sentiment d’impuissance des populations africaines face à peu de protection de l’environnement.

Kwame est aussi photographe. Il n’hésite pas à mettre des images sur le drame qui se joue à Agbogbloshie. Il s’agit d’un quartier d’Accra accueillant la plus grande décharge électronique d’Afrique, à ciel ouvert. Des gens y vivent, y mangent, y travaillent.

En dehors de cela, on a aussi vu Kwame s’illustrer dans le clip « Protruded plastics » extrait de son album Bloodlines. Il se fait le porte voix des sociétés civiles. Celles-ci supportent tant bien que mal la polution de l’eau, des sols, de l’air et les déchets plastique à gogo.

 

Mário Macilau, photographe engagé pour la protection de l’environnement

 

Né en 1984 au Mozambique, dans une famille modeste, Mário a débuté sa carrière de photographe avec l’appareil d’un simpe téléphone portable. Depuis, il a parcouru un chemin considérable. Ses photos ont été exposées à New York, au Portugal et dans plusieurs villes africaines.

Credits: Mário Macilau

Le photographe se décrit lui même comme étant engagé pour et dans des causes sociétales. Toute la démarche de Mário vise à faire prendre conscience des défis environnementaux, politiques, sociaux… qui nous entourent. Il tient aussi à montrer la réalité des sociétés actuelles. Enfin, son travail a aussi pour mission de fournir des outils d’émancipation et d’épanouissement.

Pour toutes ces raisons, en plus de son immense talent, les oeuvres de Mário Macilau méritent d’être vues.

La protection de l’environnement est un véritable problème de société au Mozambique. Le pays jouit d’une croissance économique de 7 %, qui s’accompagne d’une grande consommation de produits électroniques, qu’on retrouve ensuite dans la décharge de Hulene, près de Maputo. Comme au Ghana, des hommes, des femmes, des enfants, y vivent et y travaillent. Pendant des mois, il a partagé le quotidien de ces personnes marginalisées. Sa série de photos a été présentée au Greenpeace Photo Award de 2016.

Mário Macilau est aussi l’initiateur du International Maputo Foto Festival (Mafoto).

Des déchets comme matière première

Saïdou Dicko est un artiste visuel dont le travail surprend et interpelle. Originaire du Burkina Faso, l’artiste met en scène des personnes au milieu de décharges. L’assemblage des différents éléments et des plans donne un effet époustoufflant. On est autant choqué par la quantité de déchets que par l’étrange beauté qui ressort des scènes. Un oeil perspicace y verra une incitation au up-cycling. Du 29 septembre au 11 novembre 2018, les ouvres de Saïdou seront exposées à ARTCO Galerie, à Aix-La-Chapelle.

Vous pouvez aussi visiter son compte Instagram (@saidou_dicko) !

 

Quand la communauté se mobilise pour la protection de l’environnement

Ocean Sole est une commaunuté artistique d’up-cycling basée au Kenya. En se servant des sandales et d’autres objets usagés, en plastique, abandonnés dans l’environnement, les membres de Ocean Sole créent des oeuvres d’art. Celles-ci sont variées et colorées. Cette organisation contribue aussi à l’insertion professionnelle ainsi qu’à l’éducation au niveau local.

 

Enfin, les réseaux sociaux sont aussi largement utilisés comme témoins des problèmes de gestion de déchets. Ainsi Fatoumata Chérif, a lancé #SelfieDéchets. Cette initiative de sensibilisation et d’actions, contre l’insalubrité en Guinée, s’est aussi faite connaître au delà des frontières du pays.

NB : Quelques datés clefs

Author: Christelle Kamanan

Passionnée de voyages, de cultures, d’art et de médias, je parcours le monde avec les yeux grands ouverts. Je suis heureuse de partager mes découvertes, encore plus celles qui mettent en avant l’Afrique et ses peuples.